Eté 2009. L'année dernière clouée à la maison par ma chère petite maladie et ses traitements, je n'avais pu assister à aucun spectacle pendant l'été. Cette année je me rattrape avec un certain bonheur. Huit spectacles en dix jours et presque tous de qualité.
Le tout premier musical où j'ai découvert dans le théâtre antique d'Arles un chanteur de tango argentin Melingo. Pour tout dire, j'étais venue voir Juliette qui était invité en "Guess" star et j'ai découvert un fameux chanteur qui m'a donné envie de me mettre à l'espagnol !! le lieu était magique ; seul bémol : le public qui sous prétexte que le concert est en plain air, se permet tout ou presque sans aucun respect pour l'artiste...C'est mon côté bougon qui ressort.
En Avignon, le mois de juillet est très particulier. Dédié depuis des années au Dieu Théatre, on y trouve plus de 1000 spectacles, du meilleur au pire. Le plus difficile étant de swingger avec les horaires, les moyens financiers et la qualité des spectacles.
Mon bilan est très positif, beaucoup de chanson française avec 4 baleines au moins au spectacle de Michèle Bernard et l'ensemble vocal "Evasion" qui chante à capella un univers bariolé, intelligent, critique et attendrissant.
Jean Guidoni aussi qui chante Prévert et nous fait redécouvrir la verve de l'écrivain et son acidité ou son surréalisme avec une fougue jamais perdue et une voix inimitable.
Du théâtre aussi, des textes plus beaux les uns que les autres et des actrices qui donnent le meilleur d'elles-même pour nous offrir des moments rares où culture et bonheur se mêlent enfin.
Voilà une petite chronique estivale, à l'heure où les esprits s'échappent vers des vacances bien méritées. Attention, Mesdames, Messieurs, on nous endort ; on berce nos neurones , on les enrobe de sucre et on les ramollit ! Allez voir les spectacles d'été, ils vous recoueront bien mieux et plus vite que tout autre moyen de résistance !!!!
PS : la baleine équivaut sur ce site au FFFF de Télérama ... !!!!
lundi 27 juillet 2009
jeudi 16 juillet 2009
LE SOLEIL NOIR
Je pensais que "le soleil noir" n'était qu'un titre de chanson de Barbara. Je me trompais, j'ai découvert le soleil noir en Haute Marne, au fin fond de cette campagne française si verdoyante dès que l'on dépasse Lyon ! Passé le choc thermique '35° au départ 22° à l'arrivée' nous avons pris goût à cette fraicheur. Direction les lieux de culture et de promenade multiples qui jalonnent ce département terriblement oublié. Et là j'ai découvert dans la salle d'exposition du chateau de Joinville le Soleil Noir. Une exposition d'un artiste contemporain qui m'a chavirée ! J'adore l'eau, c'est mon élément premier mais je déteste y pénétrer violemment. Et là chavirage assuré ! De drôles de feuilles plus ou moins noircies, trouées, brulées qui forment un immense tableau de plusieurs mètres de long et de haut, une sensation de mouvement, de tumulte incontrolé et des émotions qui dégringolent dans une joyeuse insouciance !!! Je hais l'art contemporain !!!! Il m'attrape quand je m'y attends le moins et provoque des millions de questions plus troublantes les unes que les autres. Dans la deuxième salle, une oeuvre toute noire à l'exeption de deux personnages clairs qui se reflètent dans un plancher noyé d'eau. Je suis restée un moment assise face à cette oeuvre avec moins d'angoisse que pour la première. Je n'ai pas peur du noir et des ténèbres mais le tumulte de la vie m'effraie et il me faut rentrer dans ma coquille pour éviter le débordement de mes sentiments. Tout n'est pas bon à dire. Parfois le silence est ...un soleil noir...
jeudi 2 juillet 2009
L' EPOPEE DU BUVEUR D'EAU
Le mois de juin (déjà fini !) est sous le signe de l'eau. Le buveur d'eau, c'est moi... Je cherche en vain le moyen de me rafraîchir aussi bien physiquement que moralement. L'été est arrivé bien trop tôt ici et je me cantonne dans mon mas provençal, bien à l'abri de notre platane pour tenter de trouver un peu de fraîcheur. Je me traîne, tel un glaçon, ou plutot un iceberg, dégoulinant , fondant lentement mais sûrement. Le soir n'amène aucun bien être et je recommence à mal dormir. Je traine de multiples douleurs plus ou moins prenantes mais il me semble n'avoir presque jamais de repos. C'est la tête, docteur !!!
Je devrais pourtant trouver de l'énergie auprès de mes hommes mais je crois qu'eux aussi sont fatigués, lassés du cours qu'a pris notre vie depuis presque deux ans. Ils sont là, droits dans leurs chaussures, regards fiers et verbe haut mais cela ne cache pas leur lassitude.
Mon homme ne supporte plus son boulot et surtout ses collègues mais il a du mal à lacher les mots pour relacher un peu la pression.
Mon ainé, enfin revenu de l'autre bout de la France où il fait ses études, s'est lancé à corps perdu dans son job d'été. Il a encore tellement changé cette année que je peine parfois à suivre ... Il joue l'ours mal léché pour mieux cacher ses angoisses. Je n'ose presque plus le prendre dans mes bras pour un petit calin même quand j'en meurs d'envie.
Quant à mon petiot qui fêtera ses 17 ans cette année, je ne sais comment faire pour le soutenir. Il est en grande forme apparente, vient d'avoir son code et finit de passer l'oral du bac de français demain mais déclare à qui veut l'entendre : "on a qu'une jeunesse, alors laissez moi en profiter !!" (avant qu'il ne soit trop tard...).
Mais il est un peu tard, je crois, je lui ai un peu cassé son insouciance et je m'en veux (oui, je sais, je n'y suis pour rien !!!). Comment faire pour les protéger, leur faire croire que tout ira bien alors qu'au fond de moi, je suis certaine du contraire. Comment ?
Poët, Poët !!! J'arrête et file à la piscine. Là, je m'immerge et m'imagine Orque Végétarienne.
Que la vie est belle au fond de l'eau !
Je devrais pourtant trouver de l'énergie auprès de mes hommes mais je crois qu'eux aussi sont fatigués, lassés du cours qu'a pris notre vie depuis presque deux ans. Ils sont là, droits dans leurs chaussures, regards fiers et verbe haut mais cela ne cache pas leur lassitude.
Mon homme ne supporte plus son boulot et surtout ses collègues mais il a du mal à lacher les mots pour relacher un peu la pression.
Mon ainé, enfin revenu de l'autre bout de la France où il fait ses études, s'est lancé à corps perdu dans son job d'été. Il a encore tellement changé cette année que je peine parfois à suivre ... Il joue l'ours mal léché pour mieux cacher ses angoisses. Je n'ose presque plus le prendre dans mes bras pour un petit calin même quand j'en meurs d'envie.
Quant à mon petiot qui fêtera ses 17 ans cette année, je ne sais comment faire pour le soutenir. Il est en grande forme apparente, vient d'avoir son code et finit de passer l'oral du bac de français demain mais déclare à qui veut l'entendre : "on a qu'une jeunesse, alors laissez moi en profiter !!" (avant qu'il ne soit trop tard...).
Mais il est un peu tard, je crois, je lui ai un peu cassé son insouciance et je m'en veux (oui, je sais, je n'y suis pour rien !!!). Comment faire pour les protéger, leur faire croire que tout ira bien alors qu'au fond de moi, je suis certaine du contraire. Comment ?
Poët, Poët !!! J'arrête et file à la piscine. Là, je m'immerge et m'imagine Orque Végétarienne.
Que la vie est belle au fond de l'eau !
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