jeudi 2 juillet 2009

L' EPOPEE DU BUVEUR D'EAU

Le mois de juin (déjà fini !) est sous le signe de l'eau. Le buveur d'eau, c'est moi... Je cherche en vain le moyen de me rafraîchir aussi bien physiquement que moralement. L'été est arrivé bien trop tôt ici et je me cantonne dans mon mas provençal, bien à l'abri de notre platane pour tenter de trouver un peu de fraîcheur. Je me traîne, tel un glaçon, ou plutot un iceberg, dégoulinant , fondant lentement mais sûrement. Le soir n'amène aucun bien être et je recommence à mal dormir. Je traine de multiples douleurs plus ou moins prenantes mais il me semble n'avoir presque jamais de repos. C'est la tête, docteur !!!
Je devrais pourtant trouver de l'énergie auprès de mes hommes mais je crois qu'eux aussi sont fatigués, lassés du cours qu'a pris notre vie depuis presque deux ans. Ils sont là, droits dans leurs chaussures, regards fiers et verbe haut mais cela ne cache pas leur lassitude.
Mon homme ne supporte plus son boulot et surtout ses collègues mais il a du mal à lacher les mots pour relacher un peu la pression.
Mon ainé, enfin revenu de l'autre bout de la France où il fait ses études, s'est lancé à corps perdu dans son job d'été. Il a encore tellement changé cette année que je peine parfois à suivre ... Il joue l'ours mal léché pour mieux cacher ses angoisses. Je n'ose presque plus le prendre dans mes bras pour un petit calin même quand j'en meurs d'envie.
Quant à mon petiot qui fêtera ses 17 ans cette année, je ne sais comment faire pour le soutenir. Il est en grande forme apparente, vient d'avoir son code et finit de passer l'oral du bac de français demain mais déclare à qui veut l'entendre : "on a qu'une jeunesse, alors laissez moi en profiter !!" (avant qu'il ne soit trop tard...).
Mais il est un peu tard, je crois, je lui ai un peu cassé son insouciance et je m'en veux (oui, je sais, je n'y suis pour rien !!!). Comment faire pour les protéger, leur faire croire que tout ira bien alors qu'au fond de moi, je suis certaine du contraire. Comment ?
Poët, Poët !!! J'arrête et file à la piscine. Là, je m'immerge et m'imagine Orque Végétarienne.
Que la vie est belle au fond de l'eau !

1 commentaire:

  1. Coucou Fredo,

    Tu le sais, tout comme moi, dans le très fond de nous, que nous n'y sommes cependant pour rien ... Nous sommes des mères, donc imprégnées d'une culpabilité qui commence à la naissance de nos enfants.

    Essayons, pour 2 minutes de voir le bon côté, nos enfants seront peut-être des gens biens et forts.

    N'est-ce pas ce qu'on peut leur souhaiter de mieux ?

    Bises ma belle Orque !

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