lundi 1 mars 2010

MARCHER SUR L'EAU EVITER LES PEAGES JAMAIS SOUFFRIR

Bashung : Osez Joséphine. Jamais souffrir...un rêve, une illusion. Mon corps me parle, n'invective, m'insulte et me crache son venin à la face. La souffrance est là chaque jour différente et à un endroit différent mais chaque jour elle est là.
Lundi : la tête
Mardi : les genoux
Mercredi : les dents
Jeudi : la tête
Vendredi : les avants bras
Samedi : le coccyx
Dimanche : les dents
Et lundi on recommence, on varie, on alterne mais on passe rarement deux jours tranquilles sans avaler quelques bonbons magiques au doux nom en "ol" ou "il" ou "...". De quoi calmer ce corps qui crie, qui pleure et supplie.
Mais que veut-il de moi ?
Qu'attend-il ?
Je n'ai pas de réponse.

mardi 16 février 2010

Voici donc ma dixième photo qui date de l'an dernier au printemps bien sûr ! Mon mimosa offert par mon amie Eupen pendant ma chimio l'année précédente. Un vrai cadeau lumineux pour éclairer une période difficile. Le mimosa, c'est aussi toute mon enfance ; nous en avions un énorme dans le jardin qui un jour a disparu sous la tronçonneuse paternelle !! Quel sacrilège !!
J'aurai du mal à tagger quelqu'un ; je ne connais pas grand monde sur la sphère.
line peut-être : http://linetteetsondeuxieme.blogspot.com/ si elle veut bien m'ouvrir la porte de son second blog.
En attendant merci à Luna, c'est assez sympa et comme principe et j'ai passé ma matinée à voguer de blog en blog.
A tchao !

jeudi 4 février 2010

LA PLUIE

Je voudrais qu'il pleuve aujourd'hui. Des trombes d'eau pour nettoyer ce ciel grisâtre et mon humeur morose. Je suis mal sans vraiement toucher du bout du doigt le pourquoi du comment. Je passe mes journées à alterner le mieux et le pire, un semblant de bien être et un profond trou noir. Mon corps est fatigué, il se rappelle à moi de façon irrégulière et toujours inattendue. Hier séance piscine, une vingtaine de longueurs qui me font dire que je vais mieux mais le soir venu, je suis tellemnt courbaturée et douloureuse que tous les bienfaits de l'eau disparaissent sans laisser la moindre trace de satisfaction.
Qu'y a-t-il caché derrière ces douleurs physiques ? Je voudrai seulement vivre en paix avec moi même, avec mon corps et ma tête.
Le soir dans mon lit juste avant l'endormissement les mots se bousculent dans ma tête et racontent des histoires d'amour et de mort, des personnages qui naissent et meurent aussi vite. Au matin tout a disparu irrémédiablement, comme si j'avais trop peur de coucher sur papier ces mots-là. Je ne comprends pas. Alors je lis et m'extasie sur des mots qui ne sont pas les miens. Je me perds dans les textes des autres. Certains m'arrachent des soupirs de jalousie ; d'autres m'ennuient. Mais toujours je lis, je lis...
Je pourrais parler avec mes propres mots de cette étrange sensation d'abandon depuis que mon corps va mieux, depuis que je me suis déclarée "en rémission". Personne d'autre n'a mit de mot sur mon état actuel. Le statut "malade "ne me convient plus, celui de "guéri "est totalement irresponsable ; reste la "rémission". Mais je suis vide, il faut faire des projets, tourner la page et se projeter. Projeter...pas trop fort sinon j'ai l'impression de m'écraser sur un mur terriblement bétonné...c'est douloureux....
Nous allons sans doute partir, quitter notre maison, changer de région...pour courrir après quoi... pour fuir les moments difficiles ...ou pour réellement passer à un projet nouveau et enthousiasmant ? La question est posée. A qui la réponse ?
Le ciel est de plus en plus gris. A quand la pluie bienfaitrice ?
L'eau, ne reste que l'eau...

jeudi 12 novembre 2009

PAROLES...PAROLES

Elle : je voulais te demander...mais je ne sais pas...
Lui : oui ?
Elle : est-ce parce que je suis malade que...
Lui : j'y ai pensé mais je n'ai pas de réponse....
Dans une voiture, un jour férié, quatre heures de route, quinze minutes de conversation véritable. Pourquoi donc est-ce si dur, si douloureux de dire des choses intimes, sincères et réelles. Il a fallu deux heures de route avant que je lui parle, que je lui fasse ma déclaration d'amour. Vingt deux années de mariage et je n'avais jamais fait ma déclaration...La peur des mots sans doute mais là, une évidence, une obligation presque, une urgence sans doute. Que les mots soient dits, enregistrés dans une mémoire, la mienne ou la sienne.
Les mots, on passe sa vie à les apprendre mais surtout pas à les utiliser à bon escient. Tout petit, nos parents nous ont appris à ne pas parler "à tort et à travers", respecter les gens, taire ses colères et du même coup on a appris à taire l'essentiel. Et je l'ai bien transmis cette chose-là. Et j'ai tous les regrets du monde !!! Pourquoi leur avoir transmis ce mutisme, cette incapacité à dire, exprimer l'essentiel. De quoi a-t-on peur ? Le ridicule ? Il y a belle lurette qu'il n'a plus rien tué celui-là !!! Même ma psy à l'époque où je la voyais, me déconseillait de dire les choses à mes grands enfants. NON , on ne peut pas tout dire. Non ! Aujourd'hui j'étouffe et ma charmante sorcière m'aide chaque jour un peu plus à ouvrir, entrouvrir mes lèvres pour laisser passer quelques mots.
Du bien, rien que du bien.
Alors je lui ai dit....

vendredi 9 octobre 2009

LA SORCIERE BIS

Je suis allée hier voir ma "sorcière", kinésiologue de son état, petite dame qui dégage une énergie fabuleuse. La voir, seulement la voir redonne courage. C'est étrange, moi qui vivais dans le doute vis à vis de ce genre de "pratique", je me retrouve conquise!!! D'abord elle me salue, poignée de main ferme et chaude accompagnée d'un regard "qui regarde", qui transperce presque. Elle ne demande pas "comment allez-vous?", non c'est plutôt : "vous êtes en grande forme aujourd'hui" ou "vous avez le teint terne" ou encore "venez, on va arranger ça". Bref l'accueil est en lien direct avec mon état d'esprit grâce à ce simple regard. De sceptique je suis passée à "en confiance". Nous échangeons quelques nouvelles, je lui explique mon mal être physique ou moral suivant les jours puis je m'allonge sur sa table de travail. On cale bien les jambes et la tête pour un confort obligatoire puis ses mains entrent en action. Elles les posent tour à tour sur ma tête, les épaules, mes hanches, mon ventre (aïe, le ventre!), mes cuisses, mes jambes et mes pieds. Plusieurs fois d'affilée et moi, je suis ses mains et prends doucement conscience de mon corps. Ecoutez-vous votre corps souvent ? Parce qu'il nous parle et pas seulement pour dire qu'il a mal ici ou là. Il communique souvent mais parle dans le vide. Personnellement, j'étais sourde à ses propos ; j'ai fait des progrès mais il faut en faire encore... La scéance continue et j'évacue les stress différents (boulot, famille, maladie ....) et refais le plein de choses positives. Je parle de mon coccyx qui me fait souffrir depuis des mois, sa main se glisse sous mes fesses et une chaleur se dégage aussitôt et soulage l'endroit. Bref je me relève sans aucun mal (au début je mettais 10 minutes à retrouver une position debout !) et allégée dans mon corps et dans ma tête. Retour à la maison, longue douche chaude et repos obligatoire dans mon fauteuil avec un thé servi par mon "petiot" d'1m85 qui respecte religieusement les consignes de ma "sorcière"! Pourquoi donc ? Certainement parce qu'il sent, lui aussi, les bienfaits de ces séances. Ce matin, je suis mieux et envisage plus sereinement les jours à venir.
C'est une sorcière PAS comme les autres...

mardi 6 octobre 2009

LES FAILLES

J'ai mis des sons, des chants d'eau et de baleines sur mon ordi, dans mes oreilles pour me couper du monde l'espace de quelques minutes. J'ai besoin d'air, d'oxygène. J'ai fait un constat : je ne veux plus vivre comme je vis. Je veux changer les choses, quitter le quotidien que l'on m'impose pour partir vers un autre style de vie. Ne plus cotoyer chaque jour des choses négatives qui m'agressent et me blessent. Ou alors il faut que j'investisse dans une carapace plombée et blindée qui me protègera du monde extérieur. Ou bien trouver des failles obscures mais tendres, s'y blottir, s'y réfugier et n'en sortir qu'en de très rares occasions pour profiter des bons moments que nous offre notre vie... Est-ce possible ? Carapace ou faille ? Les deux peut-être ; une belle carapace au fin fond d'une crevasse pleine de douceur et n'émmerger que lorsque celui ou celle qui pointe son nez montre patte blanche...Quand donc cesserai-je d'avoir peur du loup ?

mercredi 23 septembre 2009

CHRONIQUE

J'ai lu hier sur je ne sais plus quel blog ( j'en suis tellement que ça tourne à l'addiction...) que le cancer devenait une maladie chronique que l'on pouvait soigner pendant des années !!!!.... J'en suis restée muette sur le coup ! Chronique ? Comme l'asthme, la polyartrite ou je ne sais quoi d'autre ??? Et bien non, je ne veux pas le croire ! Que l'on ne me parle pas de traitements à rallonge, d'espoirs minimes, de possibilités infinis de la recherche, des progrès incontestables pour limiter les dégats. Je ne veux pas en entendre parler, on en parlait déjà il y a 25 ans avec l'interféron ou autres. Et ma soeur ainée en est morte, et ma mère en est morte !!! alors Basta ! Arrêtez de nous raconter des salades. Dites nous simplement : nous ne savons pas. Point barre ! Et laissez-nous faire nos choix ! Seule ! comme toujours !!
Je sais, vous penserez que c'est facile dans mon état actuel de "criser". Alors excusez-moi, celles qui n'ont pas d'alternative en ce moment.